Histoires de Dollz
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Histoires de Dollz

Ici sont regroupées les histoires que j'écris sur OMD et d'autres qui me viennent en tête.
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

 

 ♠ Retour en Enfer ♠

Aller en bas 
AuteurMessage
Gothikadoll
Admin
Gothikadoll


Messages : 699
Date d'inscription : 07/02/2014
Age : 32

♠ Retour en Enfer ♠ Empty
MessageSujet: ♠ Retour en Enfer ♠   ♠ Retour en Enfer ♠ Icon_minitimeMer 25 Juin - 15:04

Deux jours de plus avec Sally, deux jours de paix qui plus est. Mes parents n'ont pas cherché à me contacter ce qui est plutôt bien en soit, même si Sally ne l'entend pas vraiment de cette oreille. Elle a comme un pressentiment ce qui nous laisse sur nos gardes alors que Fred vient la chercher.
Après son départ nous sommes restés dans cette mer de sérénité avec Thibault, mer qui était de plus en plus tranquille au fil des jours alors que nos gardes se baissaient vis-à-vis de mes parents.

- En fin de compte ils te foutent la paix, c'est pas plus mal. Si ça se trouve ils ont enfin compris que ça allait mieux depuis qu'on est ensemble.

- Oui sans doute, mais avec Tobias s'est allé mieux aussi pourtant ça ne les a pas empêché de virer son numéro de mon téléphone pour le sortir de ma vie.

- Dire qu'il ne faisait que son travail. Le pauvre. T'as des nouvelles de lui au fait ?

- Après la mort de Samantha il a démissionné de l'hôpital où il était, il cherchait du travail dans un autre car l'ambiance se dégradait autour de lui. Enfin en même temps il s'était attaché à une de ses patientes les plus dangereuses. Tu as lu le journal tu vois bien le genre d'ambiance qu'il devait y avoir.

Le visage de Thibault répondit à la place de ses lèvres alors qu'il déposait un baiser sur mon front. Il se leva ensuite du lit sur lequel on était encore enlacés pour aller nous préparer à manger.

- Ils ne lâcheront pas l'affaire de sitôt

elle a lu beaucoup trop.

Plus que ce qu'elle n'a voulu avouer

elle a du tout déballer.


- Tu l'as vu aussi bien que moi elle disait quelque chose à mon père quand on est partis. J'espère juste que ça s'arrêtera là j'en ai marre de courir partout.

Après ce court dialogue avec mon autre moi je suis descendue aider mon fiancé avec la table, histoire de ne pas passer pour une invitée. Après tout nous vivons sous le même toit, pour de bon il faut espérer.

Quelques jours plus tard une lettre est arrivée pour moi dans la boîte de Thibault, une lettre de ma mère qui voulait qu'on se parle en privé, rien que toutes les deux. Personnellement je le sentais mal mais Thibault m'encourageait à y aller. J'ai tout de même pris mon téléphone avec son numéro en raccourci au cas où ça partirait en sucette. Un rendez-vous seule dans un parc quasi à l'abandon et perdu près d'un bois ça ressemble plus à une invitation à un kidnapping qu'à une discussion. Mais bon si ça se trouve je m'emballe trop, c'est bien l'écriture de ma mère après tout et puis le parc est sur le chemin entre chez eux et le travail de cette dernière.
Ma mère arrive bel et bien, avec quelques minutes de retard et accompagnée d'un homme que je ne connais pas. Cet homme me donne comme des frissons, j'ai un mauvais pressentiment en les voyant discuter comme ça très sérieusement. Encore une fois je m'emballe sans doute trop et c'est juste un collègue à elle à qui elle va dire au revoir, pourquoi je m'angoisse ? Non là tu te voiles la face. Comment ça ? Non il n'est pas convié il s'en va. Il ne s'en va pas

- Amélie, ma chérie tu as l'air tendue, ça va ?

- Quoi ? Non c'est rien, juste..... c'était qui je le connais ?

- Non vous ne vous connaissez pas, c'est juste un ami qui pourrait m'aider dans mes tâches.

- Tes tâches ? Quel genre de tâches ? Au boulot ?

- Non à la maison ma puce. Écoute avec ton père on aimerait que tu reviennes. Au moins pour qu'on parle un peu de..... de tout ça. Il est trop fier pour te le demander mais il souhaite vraiment qu'on revive ensemble nous trois, nous quatre même je suis sûre qu'il apprécie Thibault au fond.

Ça colle pas son histoire

c'est quoi ce foutoir ?


- Et si moi je n'ai pas envie de rentrer ? Si je suis bien là bas avec Thibault ? On vit ensemble maman, on est fiancés maintenant et depuis un bon moment. Arrête de faire ces grimaces à chaque fois que mes phrases riment un peu, c'est quand même pas la mort qu'il y a en face de toi. J'en ai marre de votre comportement, tant à papa qu'à toi ! Vous me cachiez des choses importantes que Thibault et Sally m'ont dévoilées, maintenant que je m'éloigne un peu de vous vous voulez me reprendre de force alors que j'ai passé Noël chez une parfaite inconnue la dernière fois ! Je n'étais pas désirée à votre soirée maman n'essaie pas de me faire croire le contraire et surtout ne me balance pas ce regard là !!

- Chérie ?

- Quoi ?!

- Désolée....

Sans vraiment m'en rendre compte je m'étais levée alors que je jetais ma tirade au visage de ma mère. En revanche son "désolée" me désarçonna un peu mais je compris très vite en sentant une seringue se planter dans ma jugulaire. Je n'ai pas eu le temps de saisir mon téléphone pour appuyer sur la touche d'urgence, ni même le temps de réfléchir à le faire, déjà l'anesthésique faisait son effet et je m'effondrai dans les bras de "l'ami" de ma mère.

"J'aurais du t'écouter, j'aurais du partir"
"Tu ne pouvais deviner qu'il te fallait fuir."
"Ils font quoi là ? On va où ? On est où ? Pourquoi ?"
"Je ne peux savoir ce que tu ne sais pas,
mais je veillerai sur toi"


Mon réveil fut.... surprenant. J'étais sanglé à un lit dans une pièce matelassée, habillée d'une tunique blanche d'hôpital et avec une perfusion dans le coude gauche. De là j'entendais vaguement ma mère parler avec quelqu'un derrière la porte, je voulu l'appeler mais ma gorge était sèche et ma bouche plus pâteuse que du beurre de cacahuète. Au fond l'appeler pour lui dire quoi ? "Laisse moi sortir" ? "Qu'est-ce que je fous là" ? Ou encore "c'est quoi cette blague ?" ? Perte de temps et je le savais très bien. J'avais déjà essayé, autrefois, quand j'ai eu le droit à mes divers séjours en psychiatrie. Donc je restai dans le silence, en écoutant ma mère qui ne savait apparemment plus quoi faire, puis la porte s'ouvrit enfin et je la vis rentrer avec un docteur derrière elle. Elle lui demanda quelques minutes seule avec moi ce à quoi il acquiesça ce qui me fit lui sourire d'un air narquois alors qu'il refermait la porte de ma geôle. Il y eut un long silence avant que ma mère ne se décide à me parler

- Amélie ?

- Traitresse

- Ma puce tu sais à quel point ça me fait mal de te voir comme ça ?

- Oui je peux comprendre que ça te fasse mal de mettre en cage ta fille alors qu'elle va de mieux en mieux. Je suis sociable, attentive, aimable, fiancée avec un jeune homme que j'aime et qui m'aime en retour. Donc oui je comprends que tu t'en veuilles de briser ma vie. Maintenant si tu veux bien je profite de la salive qui me reste pour te demander à boire.

- Je vois qu'on se sent mieux en effet. Tu pourrais faire un effort de discussion avec moi au moins.

Voyant que je ne répondrais pas et que je regardais avec insistance sa bouteille d'eau, en lui jetant des petits coups d'oeil dans les yeux pour qu'elle le remarque, ma mère se décida à me donner à boire tout en continuant son sermon

- On s'est inquiétés pour toi tu sais ? Vraiment. Tu ne répondais jamais, tu nous raccrochais au nez, tu ne voulais pour ainsi dire plus entendre parler de nous. Alors on a commencé à se faire une raison, à rassembler quelques vieilles affaires à toi pour faire un peu de ménage, ne jetant que ce dont on était que ce n'était pas important. Puis il y a eu ce journal. Amélie chérie j'étais pétrifiée en lisant ça, pourquoi tu ne nous en avait jamais parlé ? Je t'avais demandé une fois ce que tu écrivais dedans mais je ne me doutais pas que......

J'étouffais à moitié

rire en buvant n'est pas conseillé.

- Pourquoi ne pas en parler ?

Vous me le reprochez ?

Je vous reproche une chose également

ne pas avoir été présents.


Ma mère me retira la bouteille en reculant un peu.

- Tu n'as lu que les passages qui t'arrangeaient ou aussi ceux où je disais que vous sembliez vous foutre complètement de ma vie ? Tu l'as lu le passage de Halloween 2000........6 je crois. Tu sais le soir où des soit disant amis à moi mon fait boire presque un litre de sang humain ? Ou celui où je disais avoir été pendue en cours d'escalade, j'ai gardé les séquelles pendant plus de trois semaines mais ça...... c'était pas grave après tout j'étais vivante. Jamais vous n'avez tenté de parler avec moi, ni avec la psy de mon dernier lycée. Pas plus que vous n'avez FAIT quelque chose pour moi ! Une présence c'est trop demander !?!

J'avais carrément haussé le ton et je commençais à en avoir marre de ces sangles, je n'étais pas à mon aise ici, je voulais sortir. J'avais l'impression d'être un animal dans un collet avec les bras serrés comme ça. Malheureusement ce bon docteur est entré avec une seringue à la main et j'ai cessé de me débattre pour retourner dans les bras de Morphée.
Revenir en haut Aller en bas
https://histoires.forumactif.org
 
♠ Retour en Enfer ♠
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Histoires de Dollz :: Les Histoires :: Histoire d'Amélie (folle-schizo)-
Sauter vers: